#22 – Kyoto et ses environs

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Dans cet épisode, on continue d’explorer le Japon avec l’une de ses villes les plus importante : Kyoto.

Présentation

Ancienne capitale du Japon, Kyoto est une étape quasi incontournable lors d’un voyage au Japon.

Visiter la vieille ville de Kyoto, c’est faire un véritable saut dans le temps : De multiples temples et sanctuaires sont reliés par de petites rues bordées de maisons traditionnelles au façades en bois.

De jour, de nombreux touristes et visiteurs japonais arpentent ces rues vêtus de kimono. Alors qu’à la nuit tombée, en se promenant du côté du quartier de Gion, on peu, avec un peu de chance, apercevoir une geisha se rendant dans un restaurant pour animer une soirée.

Nous avons passé 5 jours à Kyoto, ce qui nous a laissé le temps de découvrir la ville mais également de faire quelques visites un peu à l’extérieur.

Que voir à Kyoto ?

Kyoto regorge de sites historiques impressionnants et la plupart sont classés à l’Unesco.

Le Sanjūsangen-dō

Notre première visite à Kyoto a été le Sanjūsangen-dō, un temple qui date de 1164,
L’extérieur est assez classique, si ce n’est son immense hall principal tout en longueur : 120 mètres de long tout de même ! (la plus longue construction en bois du japon)

Le temple doit son nom au nombre d’interval entre les piliers soutenant ce hall, au nombre de 33 (qui se dit sanjūsan -> Sanjūsangen-dō). Le nombre 33 étant sacré dans le bouddhisme.

C’est à l’intérieur de ce bâtiment que le temple dévoile son trésor : 1000 statues grandeur nature de la déesse Kannon. Toutes différentes. Ces statues sont en bois, recouvertes de feuilles d’or.

Entre les piliers, s’ajoutent les statues de 28 divinité, et au centre, une immense statue de Kannon, la déesse aux mille bras et onze têtes.

Les photos à l’intérieur étant interdites, on a pris notre temps pour la visite, en essayant de graver au mieux lieu et son ambiance dans notre mémoire.

Au début, on a l’impression que les statues sont toutes identiques.

Mais petit à petit, on commence à distinguer des différences

Normalement, Kannon possède 1000 bras. Les statues du temple n’en ont « que » 21 paires. Chaque paire représente 50 vies à sauver dans l’univers boudhiste.

On ne l’a pas encore dit mais les statues les plus récentes datent du 13eme siècle, et 124 d’entre-elles ont été sauvée d’un incendie et datent de la construction du temple original, au 12eme siècle.

La visite du hall se complète avec un couloir à l’arrière qui propose quelques panneaux explicatifs sur le temple.

On y découvre ainsi l’existence d’un célèbre festival de tir à l’arc qui y prend place chaque année. (on peut observer des impacts de flèches dans certains piliers et poutres du temple.

Ce festival date de l’époque Edo, et à ce moment là, cette épreuve d’endurance demandait au tireurs de tirer le plus de flèche dans une cible durant 24 heures (!).

Nous avons ensuite fait le tour des extérieurs, l’occasion de voir les impacts de flèches mentionnées lors de la visite.

Il y a, à côté du bâtiment principal, un charmant petit jardin, avec un point d’eau et autour la nature qui commençait à s’éveiller. (pour rappel, on était là au mois de mars)

On y a vu notre premier cerisier en fleur, mais d’autres arbres étaient également fleuris, comme des magnolias.

Le plus petit musée Ukiyo-e du monde

Les Ukiyo-e sont des estampes japonaises vous en connaissez certainement : la plus connue est la grande vague de Kanagawa.

À l’entrée, une pancarte donne le ton : « Petit musée de l’ukiyo-e, ouvert quand je me lève et fermé quand je dois aller dormir, quand j’en ai assez, le musée est fermé. »

Quand nous sommes passés, le musée était ouvert, mais son propriétaire malheureusement absent. Nous n’avons donc pas eu ses précieuses explications sur ses images et la technique pour les réaliser.

Les illustrations étaient intéressantes, mais ça aurait été nettement mieux avec la présence de l’artiste !

Du coup, on n’en a pas grand-chose à dire… c’était sympa de s’y arreter en passant, mais de là à conseiller de faire un détour pour y aller, pas sûr… D’autant qu’il semblerait que ce petit musée soit désormais définitivement fermé

Se promener dans la vieille ville et Gion

Gion est un quartier de Kyoto connu pour être le district des Geishas. On y trouve donc de nombreux restaurants, ainsi que le « Gion Corner ».

Il s’agit d’un lieu où l’on peut voir des représentations de Geisha et Maiko (apprenties Geishas). On peut y voir les sept disciplines des arts du spectacle.

C’est une solution qui a l’air intéressante pour découvrir cet aspect de la culture japonaise. (comptez +- 25€/personne)

Il faut savoir qu’une représentation de Geisha dans un restaurant tourne aux alentours de 300€/personne.

Pour nous, avec le Covid, c’était évidemment fermé, nous avons donc fait une croix sur la découverte des Geishas…

Remarque : ça peut sembler évident, mais les geishas sont des personnes et pas des animaux de cirques… On demande aux touristes d’éviter de les embêter, et de ne pas les photographier sans au minimum leur demander avant.

Et en parlant de photographies, plusieurs rues de Gion interdisent les photos, vous verrez des signes un peu partout sur les murs.

Si vous sortez tout de même votre appareil, une amende de +- 85€ vous pends au nez…

Mais en dehors de ça, Gion reste un endroit à voir.

Avec le Vieux Kyoto ce sont des endroits qui ont un charme certain avec les façades des bâtiments en bois et la pagode de la ville qui apparait régulièrement dans le paysage.

On y ajoute une certaine concentration de sites historiques,

Et avec le nombre de personnes en Kimono dans les rues, ça renforce le côté intemporel du lieu.

Le Kōdai-ji, le temple aux érables et bambous

La visite du Kōdai-ji est réputée à l’automne pour ses nombreux érables. Ceci étant, nous, on l’a visité au printemps, et ça valait déjà le détour.

Le temple accueille un jardin zen dans lequel trône un superbe cerisier Sakura qu’on retrouve très souvent en photo lors de sa floraison dans les cartes postales de la ville. Nous étions un peu tôt pour voir le cerisier en fleur, mais le jardin zen reste à voir malgré tout.

Le reste du temple est tout aussi splendide : des vastes jardins parcourus de petits chemins de bois qui relient des maisons traditionnelles et des maisons de thé aux toits de chaume. Une vraie carte postale hors du temps.

Plus loin, une forêt de bambou, la première de notre séjour !

On a eu beaucoup de chance car on était quasi seuls pour la visite, mais en haute saison, apparemment, il y a foule !

Kiyomizu-dera

Attention, carte postale !

Le Kiyomizu-dera est un temple bâti à flan de colline, sur pilotis (est-ce qu’on peut parler de pilotis ? En tout cas, il repose sur des centaines de piliers de bois, pour un rendu très impressionnant !).

Il est ainsi perché à plus de 13 mètres de haut !

La vue de ce bâtiment, avec sa pagode et Kyoto en arrière plan, est définitivement une des plus belles vues de la ville !

Le nom du temple signifie, « temple de l’eau douce », en référence à la cascade Otowa sur laquelle il est construit.

On commence la visite par la traditionnelle massive porte de bois qui marque l’entrée des temples. Celle-ci est accompagnée un peu plus loin par une pagode à 3 étages.

Après un petit couloir en bois, on arrive dans le bâtiment principal avec sa terrasse sur pilotis, de laquelle on a une superbe vue sur les collines environnantes : Très boisées, on devine un chemin qui serpente vers une autre pagode perdue dans la forêt.

De l’autre coté, en contrebas, on aperçoit la ville de Kyoto.

Difficile de se rappeler qu’à quelques mètres se trouvent des rues remplies de boutiques et de touristes.

On continue la visite en se dirigeant vers le sentier aperçu plus tôt.

En se retournant, on découvre la vue sur le temple et ses fameux piliers et on se rend compte de l’aspect impressionnant de la structure.

En avançant, la fameuse carte postale sur Kyoto se dévoile peu à peu.

On continue la promenade sur le sentier, on passe en contrebas du temple, et le long d’un point d’eau aménagé.

Entoku-in

Il s’agit d’un temple secondaire du Kōdai-ji, réputé pour ses jardins.

Nous avions lu des conseils pour faire la visite de nuit, nous nous y sommes donc rendu en fin de journée (attention, il n’est pas certain que les visites de nuits soient possible toute l’année. Pour le Kōdai-ji, ça n’est possible qu’en automne et au printemps, il est possible que l’Entoku-in suive la même logique)

Le temple est un peu à l’écart du Kōdai-ji, et on peut dire qu’on a eu du mal à le trouver.

On était au bon endroit, mais on a dû faire 5 fois le tour du quartier sans trouver l’entrée. Finalement, elle était cachée à l’intérieur d’une cour.

C’est un temple réputé pour ses jardins, mais c’est toute une maison qu’on visite.

Et finalement, plus que les jardins éclairés, ce sont surtout les espaces intérieurs qui nous ont marqués. Le fait de visiter les lieux à la nuit tombée donnait l’impression de déambuler dans un lieu un peu privé. Tout était plongé dans la pénombres, l’ambiance était feutrée, et il n’y avait pas foule pour admirer les peintures à l’intérieur, qui étaient pourtant superbes.

Pavillon d’or

Est-ce que ça ne serait pas encore une carte postale de Kyoto ?

Le pavillon d’or se situe un peu à l’écart de la vieille ville et il faut prendre un bus pour s’y rendre.

Le nom officiel de ce pavillon est Kinkaku-ji et pour être précis, il prend place dans le temple Rokuon-ji. Mais le nom le plus utilisé pour ce lieu reste « pavillon d’or ».

La visite est assez rapide, le pavillon d’or reste le point central et le plus intéressant, le reste du temple étant composé de petits bâtiments beaucoup moins impressionnants.

Si vous ne l’avez jamais vu en photo, pour vous représenter le pavillon d’or, il faut imaginer un bâtiment de 3 étages. Le premier étage est en bois sombre. Mais ce sont les 2 étages supérieurs que l’on remarque : ils sont recouverts de feuilles d’or. (d’où son nom)

Le pavillon d’or prend place au milieu d’un étang dans lequel il se reflète (et c’est beau).

La visite se poursuit dans les jardins du temple, c’est joli, mais il n’y a pas vraiment d’autres éléments marquants.

Fun fact : Le pavillon d’or a été un des premier bâtiments à être classé trésor national au Japon. Malheureusement, en 1950, il est incendié par un moine (on peut découvrir cette histoire dans un roman intitulé « le pavillon d’or, par Yukio Mishima).

Il est ensuite reconstruit à l’identique, mais comme ses matériaux ne sont plus authentiques, il perd son statut de trésor national.

Fushimi Inari-taisha

Est-ce qu’on irait pas voir… une autre carte postale ?

Kyoto et sa région sont vraiment très riches de sites magnifiques et connus.

Il s’agit d’un immense sanctuaire prenant place sur une colline proche de Kyoto

Au pied de la colline, à l’entrée du sanctuaire, on trouve les bâtiments principaux, mais le plus intéressant se trouve dans le chemin qui parcours la forêt : des milliers de Torii surplombent les sentiers.

Pour rappel, les Torii sont ces portails rouge typiques du Japon.

C’est vraiment un lieu unique.

Il y aurait environs 10000 torii dans le sanctuaire.

Pourquoi tous ces Toriis ? Pourrait-on se demander.

Le sanctuaire Fushimi Inari-Taisha est dédié à la déesse Inari qui veille sur les céréales et le commerce.

Des familles et entreprises offrent donc régulièrement des toriis au sanctuaire afin de s’attirer la bonne fortune dans les affaires.

Vous verrez des inscriptions sur les montants des toriis, ce sont souvent les noms des donateurs.

Si jamais vous êtes intéressés, sachez qu’un torii coûte entre 1400 et 10 400 €.

Le lieu est malheureusement un peu victime de son succès, et les sentiers sont souvent noirs de monde.

Pour profiter de l’endroit il est conseillé de s’y rendre tôt le matin ou tard le soir…

Mais surtout de prendre le temps de faire la visite : de nombreux touristes se contentent de prendre quelques photos sur les premiers sentiers, or il est possible de faire un tour assez long sur la colline. Plus on avance, moins on croise de monde.

Par contre, il y a un beau dénivelé et faire tout le chemin reste un bel exercice, avec beaucoup d’escaliers…

Régulièrement on croise des petits sanctuaires parsemés de toriis miniatures et de statues de renards (le renard étant l’animal utilisé pour symboliser la déesse Inari)

On avait mal préparé notre visite parce qu’on a visiblement raté 2 choses :

Il existe une friandise typique de la région : les tsujiura senbei… Qui auraient, parait-il, inspiré les célèbres fortunes cookies, qu’on trouve dans les restaurant sino-américains

Et autre spécialité de la région : les kitsune udon.

Qui sont des nouilles accompagnées de Tofu frit, (le tofu frit serait le casse-croute préféré du renard (qui s’appelle Kitsune en Japonais)

Arashiyama

Arashiyama désigne tout un quartier au nord de Kyoto, mais par abus de langage c’est un devenu le nom de la forêt de bambous qui y prend place. En tout cas pour les touristes étrangers.

Les japonais s’y rendent apparemment principalement pour le pont de bois (le pont Togetsukyo) qui traverse la rivière Hozu-gawa et qui offre un magnifique point de vue lors de la floraison des cerisiers et en automne sur les érables et leurs feuilles rouges.

Pour nous rendre de la gare d’Arashiyama à la forêt de bambou, nous avons pris le chemin des écoliers et traversé le parc Kameyama.

Le chemin commence par longer la rivière, offrant une jolie vue sur cette dernière.

Il y avait quelques bateaux sur l’eau, offrant une vue bucolique

On a ensuite pris un sentier qui montait sur la colline. Une petit escalier de pierre au milieu des arbres. Très cliché, mais ça fonctionne toujours, que c’est beau !

Au sommet, on profite d’une vue sur la ligne de chemin de fer locale qui longe la rivière entre les arbres, le long de la montagne.

Une occasion de plus d’admirer une jolie vue.

Jusqu’à présent nous n’avons pas été déçu de notre excursion à Arashiyama !

Il nous reste à redescendre vers la bambouseraie.

Plus on se rapprochait, plus il y avait de monde. Ça aurait dû nous mettre la puce à l’oreille !

La bambouseraie d’Arashiyama est en réalité composées de quelques sentiers assez vite parcourus. Mais c’est surtout et avant tout un spot Instagram bien connu.

On a donc une horde de touristes avec perches à selfies, trépieds, etc. prenant la pose sur les chemin étroits.

C’est un peu notre définition de l’enfer.

C’était un bel endroit, mais loin d’être le plus incroyable du voyage.

On a rapidement continué notre chemin !

Donc si vous vous rendez à Arashiyama, notre conseil c’est de profiter du quartier sans faire de la forêt de bambous un objectif ultime. Allez-y tant que vous êtes dans le coin, ça serait dommage de passer à côté d’un endroit aussi connu, mais ne comptez pas y rester bien longtemps et n’ayez pas des attentes trop hautes du lieu. C’est littéralement un sentier dans les bambous avec plein plein plein de monde et où tout le monde essaye de faire la même photo.

Le bas du Fushimi-Inari Taisha est un peu pareil, mais il y a moyen de partir plus loin et quitter la foule compacte. Ici, vu la petitesse du lieu, ça n’est pas possible.

Alors, pour relativiser, c’est apparemment assez rare d’avoir une bambouseraie de cette taille. Donc c’est aussi son intérêt.

Un autre point de la visite, c’est le bruit des bambous qui s’entrechoquent dans le vent, avec le bruissement des feuilles, c’est assez unique.

Mais ces points n’arrivent pas à effacer l’enfer de la foule de photographes.

Nenbutsu-ji

Nous avions repéré une promenade permettant de rejoindre le village de Takao depuis Arashiyama.

Pour être exact, c’est un article sur le blog voyage arpenter le chemin qui nous a donné envie de partir dans cette aventure.

Sur le blog, la promenade démarre de la gare de Hozukyô, mais nous ne pensions pas reprendre le train, et il nous semblait possible de rejoindre la promenade depuis Arashiyama.

Nous ratons la gare située au milieu de nulle part, sur un pont, entre 2 montagnes, mais nous gagnons une promenade dans les petites rues de la banlieue campagnarde de Kyoto.

Par hasard, nous croisons l’entrée d’un temple : le Adashino Nenbutsu-ji.

Une très bonne inspiration nous a poussé à rentrer pour faire la visite.

Il s’agit d’un petit temple qui a la particularité d’accueillir environs 8000 statues boudhiques.

Ces statues représentent l’esprit des morts et étaient à l’origine disséminées dans la forêt environnante.

Elles ont été finalement regroupées dans ce temple.

C’est quelque chose d’assez unique à voir.

Une partie des statues dateraient de l’antiquité.

Et à l’arrière du temple… surprise : une bambouseraie !

Plus petite que celle que nous avions quitté plus tôt, mais définitivement vide de monde ! Le moment d’apprécier un petit tour au milieu des bambous au calme !

Alors je vais refroidir directement vos espoirs. Depuis notre voyage, ce lieu a été bien bien bien repéré par les influenceurs et il y a limite autant de monde que dans la bambouseraie d’Arashiyama. Et bien évidement, avec beaucoup de comportements déplacés vu le lieu.

Promenade vers Takao

Nous repartons ensuite en direction de notre promenade.

Nous peinons un peu à faire la jonction entre la fin du village que nous quittons et le début de la promenade.

On en a parlé dans l’épisode sur le Mont Fuji, mais les promenade au Japon c’est quelque chose :

C’est très beau, on est au milieu de la nature, mais comprendre les flèches qui sont uniquement en Japonais pour trouver son chemin, c’est un challenge, même en étant équipé de GPS.

Nous demandons de l’aide à un promeneur que nous croisons

Une fois qu’on a vu comment Takao s’écrivait, on a fait attention à bien le retenir pour la suite.

La promenade suivait la rivière au fond d’une petite vallée.

C’était magnifique !

On n’avançait d’ailleurs à une allure particulièrement lente à force de s’arrêter pour admirer le paysage et prendre des photos.

À tel point qu’à un moment, on s’est demandé si on arriverait à Takao à temps pour le dernier bus !

La fin de la promenade s’est donc faite à une allure un peu plus soutenue, mais ça ne nous à pas empêcher de passer un très bon moment dans un très bel endroit !

On a fini par apercevoir le pont suspendu qui annonçait notre arrivée au village de Takao.

Nous n’avons forcément pas eu le temps de visiter Takao, et on le regrette un peu.

Le village abrite en effet 3 temples, dont un classé à l’Unesco qui abrite le rouleau illustré connu pour être le premier manga : le Chōjū-jinbutsu-giga, datant des 12 et 13eme siècles et qui représente une satire de la vie de l’époque.

Chemin de la philosophie

On a du prendre un bus pour rejoindre le début du chemin de la philosophie : on est tombé sur une ligne de bus touristique. Il y avait un écran dans le bus qui donnait des information sur les points touristiques que nous croisions. C’est peut-être à retenir si vous chercher à découvrir facilement la ville.

Le départ du chemin de la philosophie a lieu au Pavillon d’argent

A son nom, on pourrait penser que c’est la version couverte de feuilles d’argent du Pavillon d’or que nous avons visité plus tôt…

Et c’était le but lors de sa construction, mais à cause d’une guerre ayant éclaté durant les travaux, il n’a jamais reçu sa parure argentée.

C’est la seule chose que nous allons raconté sur ce pavillon, car nous n’avons pas fait la visite : on devait repartir sur Tokyo dans l’après-midi et vu le peu d’emballement que nous avions eu pour le pavillon d’or, nous avons décidé de renoncé au pavillon d’argent pour avoir le temps de faire d’autres visites.

(après coup, je regrette un peu, il a une assez bonne réputation, justement de par son aspect simple sans ses finitions brillantes)

Nous laissons donc le pavillon d’argent derrière nous et commençons la promenade sur le chemin de la philosophie.

Il s’agit d’un petit sentier le long d’un canal.

C’est en endroit réputé pour admirer les cerisiers en fleurs, vu que la promenade est bordée de ces arbres

Mais nous étions un peu trop tôt dans l’année.

Il y avait quelques variété précoces en fleur, mais le gros des arbres était toujours nu.

Ça ne nous a pas empêché d’apprécier le lieu : calme, avec quelques petites boutiques sympathiques le long du chemin.

Une promenade agréable qui permet de faire une pause dans les visites de temples et sanctuaires (qu’on a un peu tendance à enchainer à Kyoto)

Nanzen-ji

À la sortie du chemin de la philosophie, nous faisons une visite éclair au Nanzen-ji.

Il s’agit d’un temple avec une particularité : on peut y avoir des restes de l’ancien aqueduc de Kyoto.

Ce reste d’aqueduc est d’ailleurs un spot photo très connu des instagrameurs de la région.

On a aussi été marqué pas la porte d’entrée du temple : pour rappel un torii marque l’entrée d’un sanctuaire, une porte massive en bois celle d’un temple.

Mais ici on ne parle pas de porte massive, mais d’une porte absolument gigantesque !

Konchi-in

Notre dernière visite à Kyoto.

Honnêtement, nous étions partis pour passer devant sans nous arrêter. Mais vu l’heure on a estimé qu’on avait juste le temps pour faire la visite rapidement.

Ce qui fait la réputation de ce temple ce sont ses jardins, et effectivement c’était très beau.

C’était des enchainement de petits espaces, tous très joliment aménagés.

Seul bémol : un jardin zen sur l’heure de midi, on ne voit pas les traits dans les graviers… (forcément avec un soleil au zénith, il n’y a pas d’ombre)

Louer un Kimono

Il ne s’agit pas d’une visite, mais plutôt d’une activité : il est possible de louer des kimonos à Kyoto et ainsi de se promener en ville dans cette tenue japonaise.

Alors techniquement, on peut louer des kimonos un peu partout au Japon, mais Kyoto, avec le charme de sa vieille ville et ses nombreux temples et sanctuaires où se promener, se prête particulièrement bien à cette activité.

Première chose à noter, si on a en tête l’image de jeunes filles en kimono, c’est une activité mixte : il existe des kimonos traditionnels masculins.

Les kimonos se louent à la journée, voire pour certaines boutiques et sous certaines conditions, jusqu’au lendemain.

Afin de trouver une location sérieuse avec des prix et des kimonos corrects, je vous conseille de vous renseigner en avance.

Le mieux est aussi de réserver votre kimono, non pas que le nombre de tenues soit limité, il y en a vraiment des centaines à disposition, mais par contre les créneaux horaires avec les habilleuses, eux, le sont.

Et pour pouvoir en profiter à fond, autant commencer la journée le plus tôt possible !

D’autant qu’il faut l’aide d’une habilleuse pour enfiler un kimono traditionnel.

Il y 4-5 pièces différentes qui tiennent avec un enchainement de nœuds… Impossible de le faire soit même sans être un expert en la matière.

La location du kimono comprend souvent des chaussettes offertes, qui permettent d’enfiler les zoris, les espèces de tongs qui accompagnent la tenue.

J’ai loué mon kimono dans la boutique yumeyakata Gojo. Au moment de notre voyage, un kimono coutait environs 30€ la journée, ce qui reste raisonnable.

Perso, j’ai poussé le délire à fond, et je me suis offert une coiffure pour accompagner la tenue : 7€, mais je ne le regrette pas !

Quelques mots sur comment se passe une journée en kimono :

Déjà, on ne se fait pas trop remarquer : louer un kimono est vraiment une activité phare à Kyoto, je pense qu’on a du voir plus de personnes en kimono qu’habillées normalement.

Je m’attendais à galérer pour marcher, mais finalement ça a globalement été.

Bon, en montée, je me trainais clairement : la ceinture est bien serrée et bloque bien le ventre, donc on s’essouffle assez vite.

Mais une fois qu’on s’est résolu à prendre son temps pour avancer, ça va.

Ce qui me faisait surtout peur, c’était les chaussures et étonnamment, ça a été sans soucis.

Bon, j’étais contente en fin de journée de retrouver mes bottines de marche confortables, mais franchement on avait bien marché dans tous les sens.

Boutiques Ghibli

Enfin une dernière petite activité un peu annexe :

Pour les fans de Ghibli, on trouve plusieurs boutiques officielles dans les quartiers touristiques de Kyoto.

L’ambiance intemporelle des rues, se prête bien à ces petites échoppes qui sont à chaque fois joliment décorée.

Si comme nous, vous n’avez pas pu aller voir le musée, c’est une façon de compenser.

Et c’est aussi l’occasion de trouver de jolis souvenirs !

Marché de Nishiki

Le marché de Nishiki a longtemps fait partie des incontournables de Kyoto, mais il souffre de plus en plus du tourisme.

On est tombés dessus complètement par hasard, on n’avait pas du tout prévu d’aller le visiter.

Le marché de Nishiki était au départ un marché alimentaire qui proposait des produits de la région, mais on y trouve aujourd’hui de plus en plus de boutiques de souvenirs. Forcément, on y trouve de plus en plus de touristes et de moins en moins de locaux.

On parle de 30 000 visiteurs par jour (!) en 2022, et c’est devenu le lieu le plus visité de la ville en 2024. Pas difficile d’imaginer que les gens vont faire leur marché ailleurs et laissent le lieu aux touristes.

D’autres choses à voir à Kyoto ?

Il y a évidemment énormément d’autres choses à voir à Kyoto et ses alentours.

À commencer par les visites que nous avons déjà évoqué dans cet épisode : comme le pavillon d’argent, qui est finalement préféré par de nombreux japonais au pavillon d’or. Et qui, faute de briller de milles feux par son absence de revêtement argenté, est devenu un symbole de raffinement dans la simplicité.

On aurait aimé aussi passer plus de temps à Takao et visiter les 3 temples.

À Arashiyama, faire un tour en bateau sur la rivière, ça doit être vraiment magnifique en automne et ça permet de changer un peu des visites de temples.

Une autre visite à envisager si vous en avez marre des temples et sanctuaires est de visiter des plantations de thé du côté de Uji.

On a aussi manqué de temps pour faire une cérémonie du thé. Ce ne sont pas les endroits où en faire une qui manque, à vous de trouver celui qui vous inspire le plus !

Évidemment, passer une soirée au Gion Corner pour découvrir les arts japonais.

Ne pas oublier les musées : on trouve par exemple à Kyoto le Musée International du manga , le Musée du saké Gekkeikan Okura (sur la fabrication du Saké),…

…et aussi le Musée National de Kyoto pour en découvrir plus sur la région

De nombreuses promenades sont possibles aux alentours, et on peut également trouver de jolis onsen.

Depuis Kyoto, on peut facilement passer une journée à Nara (on vous renvoie sur l’épisode sur Nara et Osaka pour découvrir ce qu’on peut y faire).

La tour de Kyoto fait également partie des grandes visites de la ville.


Liens utiles

Japan Rail Pass et Pocket Wifi :
www.japan-rail-pass.fr

Article du blog Arpenter le Chemin :
JAPON // Togano et Takao, deux villages à visiter près de Kyoto –

Pour la carte PASMO/SUICA, nous vous conseillons de l’acheter une fois sur place. Ça vous évitera des frais inutiles ! (et à certains guichets des aéroports / grandes gares, vous pouvez avoir un design spécial « souvenir du japon » (avis aux collectionneurs).

Musiques utilisées

– AVBE – Night in Kyoto

– Jonathan Doherty – Kunisaki

– MFP – Imaginary of Kyoto

– Steve Oxen – Peaceful Koi Pond

– Locran – Sapporo

– Ivan Ryzhko – Kakadu

– Kamaboko Sachiko – In the back alley of ancient capital

– Kamaboko Sachiko – Komorebi with warmth

– Keys Of Moon – Yugen

– Steve Oxen – Tokyo Lo-Fi

– Kamaboko Sachiko – The new year has come

– Maniira – ancient ruins

– Sky Gienger – Blissful

– Christian Larssen – Kyoto

– Kamaboko Sachiko – Back alley and road side trees

– Tokyo Music Walker – Coast to Coast

– Kamaboko Sachiko – Flavor of summer memories

– Tokyo Music Walker – Closing Time

Voici le résumé de nos expériences à Kyoto.

Si vous avez des questions, remarques ou autres suggestions, n’hésitez pas à les poster en commentaire.

Rendez-vous dans le prochain épisode avec un changement de destination : direction l’Italie !

Pour compléter ce podcast, n’hésitez pas également à aller lire nos articles sur le Japon :

Note au voyageur

  • Les quelques jours que j’ai passé à Kyoto m’ont émerveillé. J’en suis reparti la tête pleine de souvenirs, du logement traditionnel que j’ai occupé presque seul à ma première fois en bus au Japon, en passant par ce restaurant où les serveurs s’exclamaient tous « Kanpaï! » quand un client recevait sa boisson ou mes longues marches […]
  • Connue pour être un incontournable du Japon au même titre que Tokyo, Kyoto a la particularité de compter environ 2000 temples. Je ne les ai certainement pas tous visités durant les cinq jours que j’ai passé sur place, mais j’en ai vu une petite sélection qui m’a fortement marqué. Chacun d’entre eux avaient ses particularités […]
  • Connue pour abriter l’une des trois plus belles vues du Japon, l’île de Miyajima – aussi appelée Itsukushima – se trouve dans le sud du pays, à proximité d’Hiroshima. J’avais hâte de découvrir cette île sacrée que beaucoup décrivaient comme l’un de leurs plus beaux souvenirs au Japon. Brisons le suspense sans plus attendre : […]
  • J’ai découvert Osaka en coup de vent, en m’arrêtant le temps d’une trop courte journée entre Nara et Hiroshima. Un rendez-vous des plus brefs mais un coup de foudre instantané. Comment ne pas tomber amoureux de cette ville à l’allure rétrofuturiste, avec ses quartiers évoquant sans mal les décors de Blade Runner ou du 5e […]
  • J’aurais beaucoup de mal à dire quelle a été ma plus belle journée au Japon. J’ai sans cesse été surpris par les différents aspects de ce pays, en y découvrant chaque jour quelque chose de nouveau et de passionnant. Je sais par contre dire sans aucun problème quelle fut ma pire journée au Japon : […]

Sauts de Puce

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